Il était une fois, en l’an deux mille vingt, une planète soudainement agitée.
A l’acmé de l’Hiver, où la Nature s'enferme, un infiniment petit surgit.
Bousculant le train-train d’une vie sans éclat, il imposa l‘arrêt avec brutalité.
Inaccessible force, destructrice de la vie, ce virus transforma les vécus habituels.
Dans l’attente de sa fin, il fallait se cacher, oublier tous ces liens qui sont notre quotidien.
Rejeter son voisin, possible contaminé, se méfier des regards, éviter de parler.
Ne sachant quoi penser, dans ce silence inquiet, aucune voix n’était là pour montrer le chemin :
Les grands prêtres se taisaient, les Sages étaient muets, les Loges étaient vides,
Était-ce l’apocalypse ?
Une détresse en tous cas, obsédante inquiétude sur des jours incertains.
Attendre, faut bien attendre, quand on ne sait rien de ce que sera demain.
Détresse qui nous ronge quand les certitudes s’effondrent !
A quoi sert de prier, où est la fraternité, toutes ces valeurs vantées les voilà évacuées ?
Il reste les artifices qui furent notre marotte, aujourd’hui réduite à des futilités.
Le travail, qui devait nous émanciper avec l’éducation, autre facteur de progrès ?
Et la Démocratie, le crédo qu’on voulait croire élan vers la Paix ?
Sans parler de la Justice, l’indispensable garantie des Droits et des devoirs, aujourd’hui impuissante,
Et la Laïcité qui devait nous bien faire vivre ensemble ?
2021 est là, il nous reste la Détresse, en attendant la mort, la seule destinée que l’on sait assurée !
Détresse mortifère, je ne te laisserai pas faire !
Nul besoin de médecin pour vaincre cette inconnue !
L’élixir est en nous, il nous faut le chercher ; il se nomme Espérance, une nouvelle confiance.
Confiance dans ce que nous sommes, des maillons d’une chaîne qui peuvent s’entraider.
Maillons d’une volonté, d’une vraie fraternité, possible réalité pour le Monde en entier !
Recréons, malgré tout, les liens désamorcés ; ensemble nous pouvons, reprendre pied, surmonter.
L’espérance, notre résilience, l’acceptation de nos fragilités, la volonté de vouloir changer.
Terreau de l’Espérance, les loges nous attendent ! A nous de les faire vivre au lieu de ronronner !
Parler vrai c’est possible, laissant tous ces discours qui sont jeux de l’esprit !
Vivre vrai, notre humanité ; l’espérance, notre vitalité !
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