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Dernière mise à jour : 14 déc. 2022





Edito décembre 2022 : La Franc-Maçonnerie, un potentiel international à prendre en compte










Le défi maçonnique du XXIème siècle : Réussir le multiculturalisme en loge !

Le développement des échanges internationaux, les migrations et le métissage dans toutes ses composantes explique le développement du multiculturalisme qui s’imposera inéluctablement au fil des siècles à venir. Aujourd’hui c’est une réalité en Europe et en Amérique du Nord, essentiellement dans les grandes agglomérations et de plus en plus dans les bourgades, mais demain cela concernera encore plus de zones géographiques.

Certains regrettent la franche identité nationale et présentent le multiculuralisme comme une idéologie dangereuse qu’il faudrait combattre mais en réalité n’est-ce pas tout simplement un fait sociologique incontournable ? Le repli nationaliste et la tentation d’une identité mythique ne résisteront pas aux réalité.

Pour nous, francs-maçon(ne)s, adeptes de l’universalité, curieux de la diversité culturelle et philosophique, le multiculturalisme ne peut être un élément d’inquiétude et ne peut faire office de repoussoir pour se réfugier dans un déni.

Bien que la quasi-totalité des rituels maçonniques ait un fondement biblique, la démarche maçonnique s’ouvre naturellement au multiculturalisme.

Au-delà de la déclaration d’intention, la mise en pratique du multiculturalisme dans les loges et les obédiences mériteraient une réflexion affinée au niveau des différentes structures de la mouvance maçonnique et ceci pour plusieurs raisons :

  • Les loges maçonniques sont ouvertes à tous les sujets de bonne volonté désireux de découvrir un lieu de réflexion original ; en dehors des français issus de plusieurs générations liées à notre territoire, d’autres se sont amalgamés plus récemment et souhaitent conserver soit une bi nationalité soit une attache avec des origines familiales extra nationales.

  • Si la pratique maçonnique ne concerne pas les opinions religieuses, on ne peut nier que le multiculturalisme implique le respect des cultures des différents membres des communautés ; cela suppose un minimum des origines ethniques. Pour ne parler que des obédiences françaises, l’implantation de leurs loges est mondiale ; à titre d’exemple pour ce qui concerne le language, une loge du GODF de Londres fonctionne déjà avec la langue anglaise ; demain, ne serait-il pas envisageable de voir des loges utiliser la langue Kanak en Nouvelle Calédonie, le créole aux Antilles, le wolof au Sénégal, etc.

  • Si aujourd’hui l’inspiration biblique des rituels ne gêne pas les personnes de religion ou de culture chrétienne ou hébraïque, elle peut être un élément de blocage pour des personnes qui ne considèrent pas la bible comme une référence incontournable. La création d’un rituel ouvert aux références culturelles extra-européennes semble probable dans un avenir proche.

  • L’ouverture des loges aux athées et incroyants peut aussi être un élément de changement et d’adaptation.

  • La mixité, qui est aujourd’hui une réalité admise, devrait être, elle aussi, dans son versant multiculturel, prise en compte : à titre d’exemple, le port du voile ne devrait pas être incompatible avec le respect de la laïcité.

C’est un énorme chantier qui s’ouvre à nous et qui devrait mobiliser toutes celles et tous ceux qui souhaitent que la franc-maçonnerie ne se cantonne pas dans des habitudes figées, passéistes et soit capable d’accueillir sur ses colonnes une grande variété d’être humains en leur offrant le respect et l’écoute de leurs vécus.


Comme l’écrivait Martin Luther King, n’est-il pas important d’affirmer :

« Vivons ensemble comme des frères, ou nous mourrons ensemble comme des imbéciles ».

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