Quelle crédibilité pour la démarche maçonnique ?
- Matéo Simoita
- 1 nov.
- 2 min de lecture

On peut aborder la démarche maçonnique comme un ensemble d'informations susceptibles de nous permettre de vivre mieux sur le plan de l'éthique et sur celui de la contribution à des relations pacifiques et harmonieuses dans le respect mutuel.
Cet ensemble d'informations comprend une méthodologie qui fait intervenir une pratique rituelle.
Le plus souvent, la crédibilité de cet ensemble d'informations est fondée sur l'expérience personnelle de celles et de ceux qui témoignent des changements qu'ils ont observés dans leurs propres existences.
Il y a aussi les œuvres écrites par des personnalités qui ont laissé une trace dans la littérature maçonnique et ésotérique.
La crédibilité s'associe donc à un sentiment de confiance que l'on éprouve vis à vis des auteurs et aussi des institutions qui ont résisté à l'usure du temps.
Lorsque la loge semble chavirer avec une baisse des effectifs , lorsque l'obédience semble être l'ombre d'elle-même, lorsque les divisions prennent le pas sur la cohésion, inévitablement se pose la question de la crédibilité. Tout ce que l'on fait a-t-il encore un sens ? En sommes nous réduit à faire un mauvais spectacle ?
La confiance est une donnée fragile qui peut être remise en question à la faveur d'un faux pas ou comme une conséquence de ce que John Stacey Adams (1925-1984) a appelé la "Théorie de l’équité".
Né en Belgique, John Stacy Adams effectua l'essentiel de sa carrière de chercheur psychologue aux Etats Unis. L'essentiel de ses travaux a trait aux relations sociales dans les organisations et en particulier dans les entreprises.
Si les loges et les obédiences maçonniques sont bien des organisations sociales, elles ne sont pas réellement dans un mode de fonctionnement quotidien comme on peut le voir dans les grandes entreprises.
Malgré tout il n'est pas inintéressant de prendre en compte un certain nombre de "lois" que cette théorie de l'équité a institué et qui sont reconnues aujourd'hui.
La cohésion d'un groupe social est fondée sur la recherche de l'équité,
La théorie de l'équité découle de la théorie de l'échange social. Cette théorie a suscité de nombreux travaux que l'on pourrait résumer par la description de différentes interactions dans les relations interpersonnelles en fonction du ratio investissement / satisfaction.
Il me semble que cette théorie de l'équité explique un certain nombre d'observations concernant l'activité maçonnique des loges et des obédiences !
Il existe un degré de satisfaction qui permet de maintenir les structures,
Un degré notable d'insatisfaction explique les démissions et la stagnation des structures.
Tout se passe comme si la Franc-Maçonnerie vivait aujourd'hui sur un acquit sans perspective de développement.
L'acquit est suffisamment fort pour susciter encore un intérêt pour une partie du public en recherche de Justice et d'Harmonie sociale.
Je suis convaincu qu'il suffirait de peu de choses pour réformer notre mode de fonctionnement afin de permettre à la théorie de l'équité de produire un effet plus positif pour le développement et l'appropriation des informations que nous sommes à même de proposer à toutes celles et tous ceux qui sont en recherche afin de faire croître le degré de satisfaction que l'on peut éprouver dans l'exercice de la démarche maçonnique.





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