On pourrait résumer une partie de football, comme une confrontation entre deux équipes avec l’objectif de mettre le plus de buts possibles dans le filet de l’équipe adverse. Ce n'est pas faux, mais, si on allait plus loin ?
Que cela soit à l'occasion de championnats internationaux ou de confrontations locales, partout dans le monde, un match de foot-ball déclenche la ferveur populaire !
La gloire des meilleures équipes et le statut de héros mythique accordé aux meilleurs joueurs, tout cela ne peut que nous interroger.
Le football ne serait-il pas autre chose ? Ne pourrait-on pas l’aborder avec une lecture symbolique ?
Il y a plusieurs éléments qui méritent toute notre attention :
Tout d’abord le terrain : Ne serait-ce pas un carré long ?
Traditionnellement le carré long est un double carré ; pour le terrain de football des seniors, si la largeur est de 45 m , la longueur devrait être de 90 m. Selon le règlement , la longueur d'un terrain de football peut varier entre 90 m et 120 m et la largeur entre 45 et 90 mètres. Ce n'est pas exactement un carré long mais on peut considérer que cela s'y rapproche.
Rappelons que le carré long symbolise le temple.
le ballon de football associe deux caractéristiques : c’est une approche sphérique et son dessin l’apparente à un pavé mosaïque avec une association de pentagrammes et d’hexagrammes qui lui donne un contenu symbolique céleste. Le ballon est l’objet central du jeu ; il suscite l’attraction et oblige à son éjection ; il doit être capté par une des deux équipes avec l’objectif final de le déposer à un endroit précis. Le ballon nous relie au XVIIIème siècle anglais (même si on retrouve en Chine – voir l’image ci-dessus – un jeu qui s’y apparente) et nous évoque le pavé mosaïque en lui donnant aussi un autre sens : celui d’objet de dévotion, que l’on se doit de déposer dans l’espace sacré.
les poteaux de la cage délimitent l’espace sacré. Les poteaux ne font-ils pas aussi penser aux deux colonnes d’un temple ?
la barre latérale au-dessus qui relie les deux poteaux (3ème colonne) pour assurer non seulement l’équilibre et la stabilité des deux poteaux, mais participe aussi à la délimitation de l’espace sacré du goal.
Ensuite le filet du but : bien qu’il y ait deux filets, dans leur symbolique ils ne sont qu’un ! Le filet joue le rôle de l’accès à l’espace sacré dans lequel on doit déposer le ballon ou plutôt ce qu’il représente ! On retrouve le contenu symbolique du filet, en particulier son sens d’accès vers le mystère de l’univers, tel qu’il est utilisé dans de nombreuses religions.
L’équipe composée de 11 joueurs. 11 est d'abord un nombre "miroir" et à ce titre il correspond bien à l'idée de l'esprit d'équipe où les 11 ne forment qu'un. Mais on peut aussi l'analyser comme 10 plus un ; 10 joueurs plus un : ce dernier, le gardien de but, a un statut particulier qui en fait plus qu’un joueur ordinaire ; il est le seul qui est autorisé à prendre le ballon dans ses mains. Parmi les 10 autres joueurs, chacun a une fonction précise de sorte que l’équipe doit être capable de se coordonner et d’aboutir à une cohésion parfaite ; 10, c’est aussi le nombre des officiers dans une loge.
Les arbitres : ils ont un rôle accessoire, mais symbolisent le respect des règles et donc de l’ordre.
Les maillots et shorts peuvent être analysés dans leurs éléments décoratifs et leurs couleurs.
La durée du match : deux mi-temps de 45 mn espacées de 10 mn : en franc-maçonnerie, 45, c’est le nombre de degrés pour l’ouverture du compas ! La signification de ce nombre implique un rapport en évolution entre l’esprit et la matière.
Le rôle décisionnel des tirs au but en cas d’égalité montre bien où se trouve l’essentiel du contenu symbolique.
Tout se passe, comme si le match de football était une épreuve rituelle permettant à une équipe de réaliser un rite de dévotion ; à ce titre on pourrait faire un parallèle avec la corrida, qui, elle, concerne un rite sacrificiel !
Dans les deux cas, la réalisation du rituel est conditionnée au dépassement d’un obstacle qu’il faut franchir :
dans la corrida, c’est le taureau sacrificiel,
au football, tout se passe comme si chaque équipe jouait un double jeu de rôle : une démarche rituelle pour essayer de déposer l’objet sacré (le ballon) dans l’autel (la cage) et une deuxième posture qui, elle, s’oppose à la démarche rituelle de l’équipe adverse et donc de nature diabolique.
Dans cette logique, il est normal que l’équipe qui gagne soit portée au pinacle alors que l’équipe vaincue rejoigne l’enfer !
Dans cette lecture symbolique, on retrouve des archaïsmes culturels présents dans toutes les cultures. N’est-ce ce pas ce contenu archaïque (au sens mythique du terme) qui explique la ferveur de ce sport sur tous les continents ?
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